Trashed prétend que c’est un problème statistique et logique qui a empêché d’imputer à l’incinérateur de Gilly-sur-Isère une augmentation supposée des cas de cancers chez les riverains. Il passe ainsi sous silence deux motifs beaucoup plus solides, mis en évidence par l’enquête judiciaire.
Pour montrer les dangers supposés de l’incinération et la difficulté des populations à le faire admettre par les autorités, Trashed consacre une séquence à l’affaire de l’incinérateur de Gilly-sur-Isère, en Savoie.
Dans cette « bourgade idyllique » (sic), l’incinérateur a émis, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, des dioxines à un niveau « 13 000 fois plus élevé que les limites autorisées », raconte Jeremy Irons. « Mais ici, encore une fois, l’incinérateur a continué à fonctionner », assure-t-il. « Quand les cancers ont drastiquement augmenté, [l’incinérateur] a enfin été fermé. »
Le film montre la « rue des Cancers » (en fait, la rue Louis-Berthet), baptisée ainsi par certains habitants parce que « 24 des 80 résidents ont contracté la maladie ».
Dominique Frey, une des personnes ayant porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, assure qu’au cours de leur combat judiciaire, ils ont « bien perçu qu’[ils] dérangeai[en]t beaucoup ». « Le pouvoir a cherché à nous faire taire », assure-t-elle. […]
La réalité est un peu différente. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 103.