Les éco-organismes labellisent leurs propres sous-traitants pour montrer combien ils sont eux-mêmes très « propres ». Le référentiel Weeelabex pour le traitement des écrans comporte par ailleurs des dispositions surprenantes ou curieusement appliquées.
Eco-systèmes se vante d’avoir été un des créateurs et des promoteurs du Weeelabex, et de ne recourir qu’à des prestataires qui ont reçu le précieux label. L’éco-organisme s’inscrirait ainsi dans la chasse aux procédés « low cost » et risqués sur le plan environnemental. Jansen, par exemple, qui recycle le verre au plomb dans du béton, est titulaire du Weeelabex pour ce procédé, ce qui est censé nous rassurer. Mais un examen minutieux des choses amène à s’interroger.
Weeelabex signifie « label d’excellence pour le traitement des DEEE » (« WEEE » en anglais). Ce label résulte d’un programme Life+ financé par l’Union européenne. L’organisation Weeelabex, qui décerne le label, a été créée par des éco-organismes européens (dont Eco-systèmes), qui labellisent ainsi leurs sous-traitants potentiels et se servent ensuite du label pour dire que leurs sous-traitants sont « propres », et eux-mêmes avec. Les éco-organismes sont donc, dans cette affaire, un peu juges et parties… (l’organisation Weeelabex n’a pas répondu à nos questions)
Si on lit attentivement le référentiel « traitement » du Weeelabex et sa partie applicable aux écrans cathodiques, on trouve quelques dispositions surprenantes. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 122.