Le ministre de la Transition écologique ne peut pratiquement pas prendre une décision dans le domaine des déchets sans être en conflit d’intérêts avec des financeurs de la fondation qu’il a créée, et dont il est toujours « administrateur à vie ».
Le Canard enchaîné (16 août 2017) s’en est amusé mais la situation est encore pire que ce que le palmipède a révélé : Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique mais aussi créateur de la fondation éponyme — la Fondation Nicolas Hulot, aujourd’hui Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) — nage en plein conflits d’intérêts, en particulier dans le domaine de la gestion des déchets. Et pour cause : plusieurs de ses fondateurs, administrateurs et « partenaires mécènes » y exercent leur activité, soit directement, soit via certaines de leur filiales ou via des éco-organismes dont ils sont actionnaires et contributeurs.
Certes, Nicolas Hulot a démissionné le 17 mai de la présidence de la FNH, après sa nomination comme ministre. Mais il en reste, selon les statuts, « administrateur à vie ».
Il a aussi « renoncé à exercer ses fonctions d’administrateur » tant qu’il resterait ministre, indique la fondation. Mais les statuts n’ayant pas été changés […].
L’article complet dans Déchets Infos n° 120.