Les pouvoirs publics continuent de travailler sur un « agrément de transition » pour la filière emballages, qui repousserait de fait d’un an l’arrivée des éventuels concurrents, comme le souhaitait Eco-Emballages. Un cahier des charges à cette fin devrait être présenté le 8 juin.
Le lobbying, ça peut payer. Apparemment surtout lorsqu’on s’appelle Eco-Emballages. On se souvient que l’hiver dernier, l’éco-organisme a inspiré une cinquantaine de questions écrites déposées par une trentaine de parlementaires, demandant que les agréments actuels de la filière emballages (celui d’Eco-Emballage et celui de sa filiale Adelphe) soient prolongés d’un an, ceci paraît-il pour permettre l’introduction de la concurrence dans de bonnes conditions (voir Déchets Infos n° 86 et n° 89).
En fait, si les concurrents potentiels d’Eco-Emballages ne peuvent entrer en action qu’en 2018 au lieu 2017, soit un an plus tard que prévu, cela renchérit leur « ticket d’entrée » (il faut qu’ils payent leurs collaborateurs un an de plus sans pouvoir percevoir de recettes), ce qui est susceptible de les décourager ou de les affaiblir financièrement. Eco-Emballages n’a jamais reconnu officiellement être à l’origine de ces questions parlementaire, mais un député a indiqué avoir répondu à une sollicitation d’Eco-Emballages. Et toutes les questions allant dans le même sens, posées par tous les parlementaires (sauf celles du sénateur Gérard Miquel), étaient des copiés-collés les unes des autres. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 93.