Selon plusieurs études françaises et européennes, le taux de captage des biodéchets par le tri à la source se situe généralement à moins de 50 %. Il atteint 75 % dans quelques rares cas.
Le tri à la source des biodéchets et le tri mécano-biologique (TMB) sont-ils forcément opposés ? L’un doit-il systématiquement exclure l’autre, et réciproquement ? Ce débat est à peu près aussi vieux que l’invention du TMB. Il trouve aujourd’hui son paroxysme depuis que la loi Royal pour la transition écologique et la croissance verte (LTECV) de 2015 a dit qu’il faut « généraliser » le tri à la source des biodéchets, ce qui rend le TMB « non pertinent » et à « éviter ». Certains en ont déduit que selon la loi, le TMB n’aurait plus droit de cité, en tout cas pour les nouveaux projets (voir Déchets Infos n° 126).
Le raisonnement sous-jacent de cette position — raisonnement implicite dans la loi, donc pas facile à discuter devant un tribunal — est que le tri à la source des biodéchets suffirait en lui-même à gérer l’intégralité de la fraction fermentescible des biodéchets (FFOM). Or les faits montrent que c’est largement faux.
En France, par exemple, selon une étude de l’Ademe à paraître début 2018 […].
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 127.