D’une manière ou d’une autre, les citoyens payeront au moins une partie des surcoûts dus à l’éventuelle mise en place de la consigne.
La mise en place d’une consigne, quel que soit son périmètre, aboutira à une augmentation des coûts globaux (collecte sélective + consigne), en raison de l’augmentation du nombre de flux (effet de démutualisation).
Côté collecte sélective « classique » (le bac jaune), le coût unitaire à la tonne devrait augmenter car il y aura moins de tonnes à collecter et à trier, mais avec des coûts fixes qui resteront, au moins en partie, identiques (nombre de bacs, nombre de collectes, nombre de bennes, amortissement des centres de tri…).
Et à ce coût de la collecte sélective renchéri, devra s’ajouter le coût de la consigne (acquisition et installation des machines de déconsignation, parfois location des emplacements des machines, logistique pour la collecte…).
Il est loin d’être certain que ces surcoûts seront compensés par l’augmentation des tonnes collectées et l’augmentation subséquentes des recettes de valorisation — si cela avait été le cas, la mise en place de la consigne ne poserait pas de problème et aurait déjà été lancée, car autofinancée… […]
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Le dossier complet dans Déchets Infos n° 247.