
Le président Emmanuel Macron lors de son discours au congrès de l’AMF. (capture d’écran de C Politique du 15 décembre 2019)
L’amendement du gouvernement sur la consigne, adopté par l’Assemblée, ne correspond pas aux engagements pris par le président Emmanuel Macron et par Edouard Philippe au congrès des maires de France. Une entorse à la parole donnée qui laissera des traces.
Ce sont des mots qui n’avaient pas été prononcés à la va-vite entre deux portes ou devant un micro tendu, mais de façon réfléchie et répétée puis publiés sur les sites Internet de l’Elysée et de Matignon. Le 19 novembre dernier, au congrès de l’Association des maires de France (AMF), le président de la République Emmanuel Macron avait affirmé qu’en matière de consigne, « rien ne se fera[it] sans l’accord des maires » (voir le texte du discours). Deux jours plus tard, le Premier ministre Edouard Philippe, toujours au congrès de l’AMF, avait précisé la pensée présidentielle (les passages soulignés le sont par nous) : « Le système proposé dans le texte porté par Brune Poirson existe et a fait ses preuves dans plusieurs pays. Ce n’est pas le nôtre et il fonctionne peut-être différemment, mais il existe. Le projet prévoit la possibilité de mettre en place la consigne mais ne l’oblige pas. Et le président l’a dit : nous ne mettrons pas en œuvre la consigne sans l’accord des associations d’élus parce que nous avons tout intérêt à avancer de concert plutôt qu’en opposition, en foisonnement et donc en désordre » (voir le texte du discours).
Plusieurs médias en avaient déduit que « le gouvernement recul[ait] sur la consigne » (L’Usine nouvelle) ou que « la consigne des bouteilles plastiques ne sera[it] pas imposée aux maires » (Les Echos). […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 175.