Le projet du gouvernement est maintenu. On ignore la forme du dialogue promis par Emmanuel Macron et son but.
Le bruit courait depuis deux jours que le président de la République pourrait, au cours de son discours au Congrès des maires de France, mardi 19 novembre après-midi, annoncer le renoncement du gouvernement au projet de consigne pour recyclage.
En fait, Emmanuel Macron a bien évoqué rapidement la consigne, mais sans annoncer l’abandon du projet. Le président de la République s’est contenté d’indiquer qu’en matière de consigne, « rien ne sera[it] fait sans l’accord des maires », qu’il fallait « poursuivre le dialogue au Parlement » ainsi que l’« indispensable concertation ».
Pour les opposants au projet, c’est mieux que rien et surtout mieux que le passage en force dans lequel semblait vouloir s’engager la secrétaire d’État à l’Écologie Brune Poirson. Mais cela signifie aussi que le projet gouvernemental demeure, au moins pour l’instant.
Désormais, toute la question est de savoir à quoi devra servir le dialogue prôné par le président de la République. Aura-t-il pour fonction de « faire passer la pilule » aux responsables de collectivités en charge des déchets, aux opérateurs et à certains metteurs en marché, opposés au projet ? Ou devra-t-il permettre de prendre réellement en compte les avis exprimés depuis des mois et qui ont jusqu’à présent été assez peu écoutés, même quand ils étaient argumentés avec précision ? •
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Le dossier complet dans Déchets Infos n° 172.