L’élaboration de la feuille de route pour l’économie circulaire a commencé hier. Mais dès la semaine dernière, à l’occasion du congrès d’Amorce, le directeur en charge de l’économie circulaire avait posé quelques jalons pour les travaux à venir. Bref tour d’horizon.
La première réunion des parties prenantes en vue de l’élaboration de la feuille de route pour l’économie circulaire devait se tenir hier mardi 24 octobre (jour de notre bouclage). Mais dès jeudi 19 octobre, les participants du congrès de l’association Amorce, à Clermont-Ferrand, avaient pu avoir un aperçu de la façon dont le directeur général de la prévention des risques (DGPR), Marc Mortureux, entrevoit les choses.
En charge les questions d’économie circulaire au ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES), Marc Mortureux a expliqué, dans son intervention en ouverture du congrès, que la loi pour la transition écologique et la croissance verte (LTECV) avait fixé des objectifs ambitieux, pour partie déjà traduits dans des décrets, mais qu’il faut maintenant traduire sur le terrain. D’où la feuille de route. Concrètement, il ne devrait pas y avoir une nouvelle loi, mais plutôt la définition d’« outils » et de « mesures fortes » pour avoir « un ensemble susceptible de fonctionner ».
Sur le fond, Marc Mortureux a indiqué qu’il ne fallait pas seulement inciter au tri et au recyclage mais aussi se préoccuper de la consommation des matières recyclées. Une position qui fait écho au souci des opérateurs, selon lequel il faudrait favoriser la consommation de matières premières recyclées, faute de quoi le recyclage se retrouverait en manque de débouchés, avec tout ce que cela implique, en particulier une baisse des prix des matériaux recyclés qui les rendrait moins compétitifs par rapport aux matières vierges. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 124.
Dernière minute
Quatre ateliers et une mission spécifique
La réunion du mardi 24 octobre a été l’occasion pour le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) d’annoncer le calendrier et la méthode de travail retenue pour l’élaboration de la feuille de route. Quatre ateliers vont être créés sur les thématiques suivantes :
— territoires et économie circulaire
— plastiques
— production et consommation durables
— fiscalité et outils financiers.
Chaque atelier devrait se réunir quatre fois d’ici à début janvier. La feuille de route devra être prête pour le mois de mars prochain. Par ailleurs, une mission spécifique a été confiée à Jacques Vernier, le président de la Commission des filières de REP (CFREP), précisément sur l’avenir des filières. Enfin, comme Brune Poirson, la secrétaire d’Etat, l’avait annoncé en clôture des Assises nationales des déchets de Nantes, une consultation citoyenne va être lancée.
Les participants que nous avons pu interroger, qui sont plutôt du monde des collectivités locales, ont eu le sentiment que les pouvoirs publics sont a priori assez ouverts et en particulier qu’ils sont prêts à examiner des mesures qui concerneraient aussi bien l’amont (éco-conception, incitation à la réduction et à la recyclabilité des déchets…) que l’aval (développement de la collecte sélective, du tri, du recyclage…), jusqu’à la question des débouchés des matériaux triés. A suivre…
—> Voir le communiqué du minitère de la Transition écologique.