Les émissions de mercure des incinérateurs dépassent parfois, ponctuellement, les valeurs limites. Plusieurs acteurs demandent l’instauration de la mesure en continu pour mieux connaître le phénomène et son ampleur. Les valeurs limites pourraient aussi être abaissées. La révision du « BREF incinération », qui est en cours, concrétisera peut-être ces changements.
Les incinérateurs d’ordures ménagères (UIOM) et ceux de déchets dangereux (UIDD) devront-ils se doter, d’ici 6 ou 7 ans (c’est-à-dire d’ici 2022 ou 2023), de dispositifs de mesure en continu du taux de mercure dans les fumées ? Devront-ils aussi s’équiper de système permettant de traiter les « pics » d’émissions de mercure ? Et les valeurs limites d’émission (VLE) réglementaires du mercure dans les fumées vont-elles être abaissées ?
Ces questions se posent actuellement aux parties prenantes impliquées dans la révision du « BREF » sur l’incinération (le recueil des meilleures techniques disponibles) : la Commission européenne et son « bras armé » en matière scientifique et technique, le JRC (Joint Research Centre), les exploitants, les équipementiers, des scientifiques, les ONG…
Il y a quelques années en Allemagne, on a constaté des « pics » d’émissions. De manière ponctuelle, sur certaines installations, les valeurs mesurées dépassent la valeur limite d’émission (VLE) fixée par la réglementation européenne à 50 µg/Nm3 en mesure ponctuelle. Certains pics sont peu élevés. D’autres, plus rares, peuvent être largement au-delà de la VLE. […]
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Le dossier complet dans Déchets Infos n° 97.