Un collectif de médecins fait part de son « inquiétude » et donne un « avis très défavorable » à l’incinérateur d’Echillais. Il cite trois études scientifiques dont une est contestée pour ses méthodes alors que les deux autres ne mentionnent nullement les incinérateurs.
Le démarrage prochain du nouvel incinérateur d’Echillais, en Charente-Maritime, non loin de Rochefort, a permis aux opposants à l’incinération de donner à nouveau de la voix, avec des arguments pas toujours très pertinents. Le 14 octobre dernier, c’est un groupe de médecins baptisé Veille Santé Environnement 17 (VSE 17) qui a communiqué à la presse locale un courrier qu’il a adressé au commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique sur la demande d’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter. Le Parisien s’en est aussi fait l’écho (voir l’article). Notre confrère spécialisé Le Journal de l’environnement également (voir l’article ; accès payant).
Les médecins signataires (ils sont une quarantaine, selon notre confrère Sud-Ouest) y font part de leur « inquiétude ». Selon eux, « aucune étude n’a démontré l’efficacité des nouveaux filtres pour supprimer le risque de cancers et de malformations fœtales autour des incinérateurs ». Leur angle d’attaque, ce sont surtout les « perturbateurs endocriniens » contenus dans les fumées, et en particulier les dioxines. Ils pointent également « l’effet cocktail » des polluants émis — le fait que plusieurs substances pourraient, ensemble, avoir un effet supérieur à la somme des effets de chaque substance prise séparément.
A l’appui de leur propos, les médecins citent trois études scientifiques récentes. La première (accessible ici) a été publiée en 2015 par les professeurs Nicolas Kalfa et Charles Sultan, du CHU de Montpellier, et a été très médiatisée (plusieurs articles dans Le Monde, Le Quotidien du médecin, 20 Minutes ainsi que plusieurs quotidiens régionaux, des sujets sur Europe 1, RTL…). Elle conclut à un excès de risque d’hypospadias (une malformation du pénis chez les nouveau-nés garçons) relativement élevé pour les riverains « des zones industrielles, des incinérateurs et des sites de traitement de déchets ». […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 125.