Une loi du silence règne sur les pratiques frauduleuses, y compris chez les victimes, ce qui n’aide pas à mesurer l’ampleur actuelle du phénomène.
A en croire certains vieux récupérateurs, la modification frauduleuse des tonnages de déchets a toujours fait partie du métier. Elle serait une composante du « business model » du secteur : on affiche des prix de reprise alléchants (voire déraisonnables, rapportés aux prix du marché), ce qui permet de gagner des clients, mais on se rattrape en fraudant sur les quantités, en appliquant des « déclassements ». Ainsi, un récupérateur qui n’aurait pas pratiqué de cette manière risquait de n’avoir aucun client, puisqu’en ne se rattrapant pas sur les tonnages, il aurait été contraint de pratiquer des prix moins intéressants.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Difficile à dire. Il est probable que les clients devenant de plus en plus aguerris, les déclassements frauduleux soient moins répandus. Et certains opérateurs affirment mener une lutte sans merci contre ces pratiques, notamment en sanctionnant leurs collaborateurs qui s’y livreraient. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 118.