Eco-Emballages, Eco-systèmes et quelques autres font organiser par des cabinets spécialisés des simili-colloques où les prises de parole sont pour partie payantes (jusqu’à 23 000 €HT). Les spectateurs n’en sont guère informés. Des parlementaires se prêtent gratuitement à ces opération de lobbying.
Vous recevez une invitation à des « rencontres parlementaires », à une « conférence parlementaire » ou à une « matinale parlementaire ». Le programme a l’air potentiellement intéressant. La manifestation est « présidée » par un ou plusieurs parlementaires. La liste des intervenants mêle experts, parlementaires, responsables d’entreprises et patrons d’éco-organismes. On peut aussi y trouver des hauts fonctionnaires du ministère de l’Ecologie (ou d’un autre ministère), des responsables d’association… Le thème semble plus ou moins d’actualité : « économie circulaire », « croissance verte », « politique des déchets »… L’inscription est gratuite. Le repas qui suit peut être gratuit ou payant selon que vous faites partie des invités ou pas. Si vous n’êtes pas invité, il faut payer autour de 90-100 € par tête de pipe.
Vous vous inscrivez, vous y allez. Ce que vous ne savez généralement pas, c’est que vous participez ainsi, le plus souvent à votre corps défendant, à une opération de lobbying. Menée par qui ? Par une ou plusieurs des entreprises présentes à la tribune — dans le domaine des déchets, ce sont souvent des éco-organismes, de nos jours plus rarement des opérateurs.
Les « rencontres parlementaires » et manifestations assimilées sont organisées par des cabinets spécialisés dans la « stratégie d’influence » ou les « affaires publiques » — en clair, des officines de lobbying, même si le mot lui-même n’est généralement pas prononcé. Parmi les plus actifs… […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 107.