Les exploitations de l’incinérateur et du réseau de chaleur de Nice ont été attribuées à Veolia et à Dalkia. Une enquête pour « favoritisme » est ouverte, suite à un signalement de la métropole au procureur. Le fait invoqué dans le signalement paraît bien mince. La compréhension de ce qui se joue dans ce dossier n’est pas simple…
Les marchés d’exploitation de l’incinérateur de Nice, baptisé Arianéo, et de son réseau de chaleur et de froid ont été attribués fin juillet par la métropole Nice Côte d’Azur au groupement constitué de Valsud (filiale de Veolia) et de la Banque des territoires pour l’incinérateur, et à Dalkia (filiale d’EDF) pour le réseau de chaleur.
Le dossier est d’importance. Pour l’incinérateur, le marché porte sur la rénovation de l’usine et son exploitation pendant 20 ans sous la forme d’une délégation de service public (DSP). Le précédent contrat, déjà détenu par Veolia, avait une durée initiale de 40 ans.
Le marché inclut aussi la création d’un centre de tri des collectes sélectives.
Le chiffre d’affaires du concessionnaire devrait être, toujours pour l’incinérateur, de 880 M€ sur 20 ans, dont :
— 307 millions pour le traitement des OMR et des boues d’épuration de Nice Côte d’Azur et pour le tri des collectes sélectives de la métropole ;
— et 573 M€ émanant d’autres activités : incinération de déchets tiers (collectivités voisines et entreprises), incinération de DASRI (déchets d’activités de soins à risques infectieux), vente d’électricité et de chaleur, vente des matériaux recyclés.
Le coût des travaux à réaliser s’élève à plus 222 M€, dont 158 M€ pour l’incinérateur lui-même et près de 56 M€ pour le centre de tri.
Avec le réseau de chaleur, le montant total des deux marchés s’élève à 1,2 Md€. […]
• Rebondissements depuis 2017
• Réticences du président de la métropole
• Note globale contre coût global
• Un « article 40 » et une enquête pour favoritisme
• Un prétexte pour évincer un candidat ?
• Signalement au procureur : d’où vient l’information et qui signale ?
• Un « signaleur » promu
• Deux personnalités naguère épinglées par la CRC
• Capacité identique, coût de traitement plutôt bas
• Une communication erratique
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 214.