Le syndicat de traitement à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire fait face à une forte opposition à la redevance incitative. Les opposants dénoncent l’impréparation de la décision. Mais pour le Sictom, il n’est « pas question de tout arrêter ».
Quand on demande à des responsables de Plastic Omnium (fournisseur de services et matériels pour la redevance incitative ou « RI ») des exemples de collectivités où la mise en place de la RI est difficile, ils citent spontanément le Sictom Entre Monts et Vallées (26 000 habitants, à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire). De fait, on ne peut pas dire que les choses s’y passent pour le mieux.
En 2008, le Sictom a lancé une étude d’optimisation du service des déchets, soutenue financièrement par Eco-Emballages et réalisée par le cabinet Pöyry. Ses résultats ont été rendus en septembre 2009. Selon le directeur du Sictom, Guy Héritier, l’étude pointait notamment un défaut d’optimisation des collectes avec des fréquences allant, selon les communes, de C3 (3 fois/semaine) à C0,5 (1 fois tous les 15 jours). Par ailleurs, la décharge qui sert d’exutoire aux déchets résiduels (non triés) arrive bientôt à saturation.
Pour y remédier, le Sictom a donc décidé, début mars 2010, soit six mois après la remise du rapport de Pöyry, à l’unanimité, de mettre en place la redevance incitative avec facturation en fonction du volume des bacs et du nombre de levées.
Dans la foulée, un appel d’offres a été lancé, remporté par Plastic Omnium, qui s’est vu confier la mission de faire l’enquête de conteneurisation et de fournir les bacs dotés de puce, les systèmes de lecture des puces, etc.
C’est au moment de l’enquête de conteneurisation, durant l’été 2010, que les choses ont commencé à se gâter avec la montée progressive d’une opposition à la RI et la création d’un Collectif “valorisons nos déchets” (CVD). […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 11.