Notre confrère Alter Eco Plus nous apprend qu’à San Francisco, phare mondial de la démarche « Zero Waste » et qui affiche un taux global de recyclage époustouflant de 80 %, les quantités de déchets résiduels sont de 586 kg/habitant/an. En Île-de-France, où la démarche Zero Waste n’est pas encore engagée et où le tri est plutôt faiblard (environ 20 % tous flux confondus), on n’en serait qu’à 405 kg/habitant/an selon Alter Eco Plus (en réalité, 378 kg, selon l’Ordif).
Il y a plusieurs explications à ce paradoxe. D’une part, le taux de recyclage de 80 % de San Francisco inclut les gravats. Sans eux, le taux est de 60 %. C’est mieux qu’en Île-de-France (20 %), mais pas aussi mirobolant qu’affiché. Par ailleurs, la quantité totale de déchets produits à San Francisco est à peine inférieure à la moyenne des Etats-Unis, qui approche les 800 kg/habitant/an (source : OCDE, Indicateurs clés de l’environnement, 2008). En France, on est à 587 kg. Donc quoique ayant un taux de recyclage meilleur qu’en France et en Ile-de-France, San Francisco a plus de résiduels car les quantités de déchets produites sont, à la base, largement supérieures.
Pour la prévention des déchets, San Francisco a donc encore quelques progrès à faire…
Article paru dans Déchets Infos n° 58.