Jean-Pierre Sueur, sénateur spécialiste des questions funéraires, dit avoir tout ignoré, jusqu’en janvier dernier, de la valorisation des métaux extraits des cendres. Philippe Gosselin et Jean-René Lecerf, autres spécialistes du funéraire, sont quant à eux muets sur le sujet.
Peut-on être un spécialiste reconnu des questions funéraires depuis quelques décennies et tout ignorer de la valorisation des métaux extraits des cendres des crématoriums, jusqu’à ce qu’une émission de télévision évoque le sujet il y a un mois (France 3, Pièces à convition, 22 janvier 2020) ?
Jean-Pierre Sueur est un grand ponte du funéraire. Député puis sénateur socialiste du Loiret, il a commencé à s’intéresser au sujet il y a plus de 35 ans : sa première question écrite sur ce thème remonte à 1983, à l’Assemblée nationale. Depuis cette date, il a posé au moins 68 questions écrites relatives à l’activité funéraire : sur la formation des élus dans le domaine funéraire, les frais funéraires, la liberté de choix d’un prestataire de pompes funèbres, la création de chambres funéraires, la crémation, les sites cinéraires privés, la disposition des cendres, etc.
Il est l’auteur d’un rapport parlementaire et de deux projets de loi sur le funéraire : celle du 8 janvier 1993 et celle du 19 décembre 2008.
Reconnu comme l’élu le plus compétent en la matière, il est invité dans des colloques, des salons, régulièrement interviewé par les revues spécialisées ou consultées par des associations comme la Fédération crématiste de France.
Son site Internet personnel témoigne de son intérêt et de son activité en la matière (voir cette page).
Maire d’Orléans de 1989 à 2001, « il a présidé l’agglomération au moment où a été décidé la création du crématorium de Saran », dans la banlieue d’Orléans, indique un de ses collaborateurs.
Nous lui avons demandé depuis quand il est au courant de la valorisation des métaux extraits des cendres des crématoriums. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 190.