En faisant de plus en plus payer les citoyens en fonction des déchets qu’ils produisent, le gouvernement tend à faire payer davantage les « pauvres », proportionnellement à leurs revenus. Les mesures à venir devraient accentuer le mouvement. D’où un risque de colère populaire.
Le gouvernement semble vouloir faire adopter la loi sur l’économie circulaire comme si le mouvement des gilets n’occupait pas le terrain politique depuis plus de deux mois. Comme s’il n’y avait aucun rapport entre les principales revendications des gilets jaunes (la justice fiscale et la justice sociale, en particulier ; voir par exemple cet article) et la façon dont la gestion des déchets, notamment ménagers, est organisée et financée. Il devrait peut-être se méfier.
En effet, le mouvement des gilets jaunes a démarré en réaction à une augmentation d’une taxe bien visible, perceptible au quotidien : celle sur les carburants. A l’inverse, les taxes ou prélèvements assimilés sur les déchets sont très peu visibles. Par exemple, la TEOM ou la REOM, principales dépenses des Français en matière de déchets, sont payées généralement annuellement, et la plupart des Français ne savent pas combien ils payent — en particulier les locataires, dont la TEOM est intégrée aux charges locatives parmi beaucoup d’autres dépenses. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 153.
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